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Le bonheur au travail, un nouvel enjeux pour les entreprises : le métier d'Happiness Manager

Dernière mise à jour : 16 nov. 2023

Dans un monde où le stress fait partie de notre quotidien et où la parole des employés se libère comme c'est le cas sur la page Instagram de @balancetastratup, il est essentiel pour les entreprises d'assurer le bonheur de leurs employés. Et sur le sujet nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir.


En effet selon une étude de Microsoft France /Opinion Way, sur le bonheur en travail en 2020, 52% des personnes interrogés travaillent "sans se poser de question ou à reculons" sans ressentir aucun plaisir au travail. 26% voient même leur journée de travail comme une corvée.

Alors comment changer tout ça ? Comment apporter à vos équipes un cadre de travail agréable permettant d'améliorer votre image ainsi que la rentabilité de votre entreprise ?


Nous avons eu le plaisir d'interviewer Myriam Bougaran Zammit qui a exercé le métier de CHO ( Chief Happiness Officer) durant 15ans.


Interview de Myriam Zammit Bougaran ex CHO





Qui es-tu et quel est ton parcours ?


Myriam Bougaran-Zammit, 38 ans, J’ai obtenu

un Bac S puis aie poursuivi mes études en école de commerce. J'ai passé 15 ans au sein d'une belle start up qui s'est fait racheter par un grand groupe ou j'y ai exercé plusieurs fonctions dont celle de Directrice marketing et CHO ( Chief Happiness Officer ).




Pourrais-tu nous expliquer le poste d’Happiness manager ?

C'est un métier qui regroupe plusieurs compétences et qui nécessite de comprendre les enjeux de différentes fonctions : RH, marketing, commercial, etc.


Ce post est avant tout un post de communicant. La création et la diffusion de nombreux supports de communication font partie du quotidien : E-mailings, mise à jour des supports de communication internes, mise à jour de l'intranet, posts sur les réseaux sociaux...

Il y a aussi l'événementiel qui est omniprésent dans ce métier. En effet, il faut être capable de gérer de nombreux événements que ce soit des séminaires (groupe, d'équipes, ...) ou des animations internes (Halloween, Pâques, journée bien-être, ...) . La recherche de nouvelles idées et de prestataires fiables est également essentiel afin de pouvoir être réactif et flexible. Enfin, au quotidien, le Chief Happiness officer et ses équipes veillent au bien-être des salariés et à la qualité de vie au travail en partenariat avec les services généraux et le service RH.


Pour toi qu’apporte cette fonction aux employés d’une entreprise ?

Contrairement aux idées reçues, le CHO n'est pas au service des salariés, mais de l'entreprise. La clé du succès de ce métier est la capacité à accompagner le dirigeant à transmettre les valeurs et la vision de l'entreprise afin de créer une synergie entre les employés et ces valeurs.

Si l'entreprise va bien, c'est notamment parce que ses salariés sont productifs et impliqués et ils le seront d'autant plus s'ils se sentent bien et valorisés. Voici les principaux enjeux de ce poste :

  • Attirer /fidéliser les talents

  • Diminuer l’absentéisme

  • Augmenter la productivité des salariés

  • Réduire le turnover

  • Améliorer le climat social

  • Engager /Renforcer le sentiment d’appartenance

Quelles sont les qualités indispensables pour réussir en tant qu’happiness manager ?

Il faut être positif de nature, aimer les gens et ne pas avoir peur de sortir des sentiers battus (savoir faire preuve d'originalité). Il faut d'abord être capable de comprendre les besoins des différents individus qui composent l'entreprise, donc être particulièrement tourné vers les autres.


Quelles sont pour toi les outils et les leviers stratégiques pour implanter une telle pratique en entreprise?

Le premier levier, voire pilier est la communication interne. Tous les salariés doivent comprendre pourquoi ils se lèvent le matin et quel est leur impact dans la réussite de l'entreprise. Quelle que soit sa fonction, chaque salarié mérite d'être informé afin de comprendre les enjeux de son environnement au quotidien.


Un autre pilier est la valorisation. En effet, chaque employé est un maillon de la chaîne et mérite d'être valorisé. À ce titre, il doit d'abord être parfaitement accueilli et entouré à son arrivée dans l'entreprise. Nous mettions donc en place un kit de bienvenue (goodies originaux, livret d'accueil), et ils participaient à une semaine d'intégration complète. Ils doivent par la suite se sentir reconnus et valorisés tout au long de leur parcours au sein de la structure.

Il y a une multitude de leviers qui sont propres à chaque entreprise. Par exemple, en général, une start up aura moins de mal à transmettre ses valeurs qu'un grand groupe, mais aura plus de mal à attirer ou fidéliser ses salariés.

Penses-tu qu’il est nécessaire d’être dans une grande entreprise pour mettre en place ce poste ?

Le CHO est indispensable à la réussite de l'entreprise, quels que soient sa taille et les moyens dont elle dispose. J'ai eu l'honneur d'exercer cette fonction avec de tout petits moyens au début et je vous certifie que malgré cela l'impact a été immédiat et positif.



Les données concernant les bénéfices qu'apportent la mise en place d'un Happiness Management en entreprise graçe à un CHO Chief Hapiness Officer
Bénéfices Happiness Management (CHO)

(1)(2)(3)



FOCUS SUR .....

 

Le Scandale Lou Yetu

Pour mieux comprendre quel type de conséquence peu avoir une mauvaise gestion du bonheur de vos salariés, nous ferons un retour sur une affaire ayant défrayé la chronique en début d'année. Elle a été mise en lumière par le compte Instagram @balancetastratup cité en préambule de notre article.

Pour ceux qui l'ignorent Lou Yetu était une start-up en pleine ascension qui commercialise des bijoux fantaisie.

L'entreprise a une communication bien rodée et se vente de proposer des bijoux made in France fabriqués dans leur atelier parisien, ainsi qu'une culture d'entreprise mettant le bien être de leurs employés au centre de leur priorité.

Seulement voilà le 19 janvier 2021 @balancetastratup commence à diffuser des témoignages affligeants d'actuels ou d'anciens salariés dénonçant les agissements scrupuleux de l'entreprise . D'une part concernant la qualité de ses produits, mais également le supposé comportement de la gérante qui relève plus de la torture psychologique que du management. Même si les faits relèvent du témoignages, les révélations ont des conséquences désastreuses pour la marque.

En effet, elle perds pas moins de 67 000 followers en 7 jours seulement (4). L'affaire a bien entendu eu pour conséquence le gèle des posts Insta de l'entreprise qui génèrent à eux seuls pas moins de 20% du chiffre d'affaires de la marque. Je vous laisse imaginer les pertes !

La CEO a dû également supprimer son compte Instagram personnel devant la vague de haters et de menaces dont elle a été victime et la boutique n'a pour le moment pas rouvert ses portes.


Cette affaire nous montre bien qu'au delà du côté interne et communautaire, le Hapiness Management est un vrai enjeux en terme d'image pour l'ensemble de l'entreprise à long terme.


 

79 % des cadres pensent que le chief happiness officer a un impact sur la productivité des salariés.

82 % des cadres estiment que cette fonction est “une bonne chose”

72 % pensent qu’elle devrait “être généralisée dans toutes les entreprises”. (1)

Un salarié heureux est 37% plus productif. (2) Le bonheur au travail à long terme fait grimper les ventes de 17% , La productivité de 31% L'efficacité de 19%



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